L'acupuncture : une médecine préventive chinoise millénaire

L’acupuncture : pour rester en bonne santé #1

Interview du Dr Robert Corvisier, médecin généraliste, spécialisé en acupuncture.

1ère partie : L’acupuncture : une médecine préventive chinoise millénaire.

Se soigner avec l'acupuncture, Dr Robert Corvisier

« L’acupuncture permet au praticien de comprendre des choses que la médecine occidentale ne comprend pas ». 

Le Docteur Corvisier est médecin généraliste, spécialisé en acupuncture. Il a enseigné l’acupuncture à la Faculté de Médecine de Tours, a mené des recherches sur l’action de l’acupuncture à l’hôpital européen Georges Pompidou et vient de publier « Soigner avec l’acupuncture », édité chez Dunod.

J’ai souhaité l’interviewer pour qu’il nous  explique comment l’acupuncture peut, non seulement soigner, mais aussi nous permettre de rester en bonne santé. 

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Bonne écoute 😉

Rémi


« L’acupuncture soigne de manière globale le patient en essayant d’interpréter des signes cliniques afin d’essayer de les relier ensemble, sous le même groupe, sous la même pathologie. »


Transcription (Extrait)

Aujourd’hui, nous partons à la découverte de l’acupuncture avec le docteur Robert Corvisier.

Docteur Corvisier, vous êtes médecin généraliste spécialisé en acupuncture. Vous avez enseigné l’acupuncture à la Faculté de Médecine de Tours, vous avez mené des recherches sur l’action de l’acupuncture à l’Hôpital Européen Georges Pompidou et vous êtes l’auteur d’un livre, édité chez Dunod, « Soigner avec l’acupuncture ».

J’ai souhaité vous rencontrer pour que vous puissiez nous expliquer comment l’acupuncture peut non seulement soigner, mais aussi nous permettre de rester en bonne santé.

Quelle est votre définition de l’acupuncture ?

Dr Robert Corvisier : Vous pointez du doigt l’esprit fondamental de l’acupuncture de l’époque (elle a plus de 4000 ans!), puisque la première base médicale de l’acupuncture est fondée sur cette notion de prévention des maladies. En effet, les patients devaient consulter leur médecin régulièrement, afin que ceux-ci puissent s’adapter à leur environnement : par exemple au climat qui risquait de les agresser ou à d’éventuels chocs psychologiques que la vie quotidienne pouvait imposer… Le but était de rétablir, de manière extrêmement régulière, l’état de santé des patients afin que ceux-ci ne tombent pas malades.

Souvent, les gens qui parlent d’acupuncture peuvent dire en plaisantant, que le bon acupuncteur était celui qui n’avait pas de malades. En fait, ce n’était pas qu’il n’avaient pas de malades, c’était qu’il empêchaient les patients de tomber malades. Toutes les théories de l’époque – en particulier celles relevant des aspects climatiques– étaient basées sur cette notion : attention, bientôt l’arrivée du printemps risque entraîner telle et telle pathologies, il va falloir faire des points de prévention d’attaque du climat particulier qui peut survenir au printemps (allergies saisonnières par exemple), ou de prévention d’attaque de chaleur en été, ou encore de prévention d’attaque d’humidité pendant une saison pluvieuse, etc.

L’acupuncture est fondée en grande partie sur cette notion d’agression externe qu’il faudra prévenir. C’est ainsi que sont apparus des symboles climatiques pour définir l’origine des maladies (maladies du froid, de la chaleur, du vent etc.) Il fallait lutter contre cette perversion qui allait survenir et donc ainsi maintenir les patients en bonne santé.

Ma définition de l’acupuncture est traditionnelle car la notion de prévention est essentielle. Ce n’est pas du tout ce qui se passe en Occident, où, la plupart du temps, les patients consultent quand ils sont malades, alors que l’esprit de l’acupuncture est de soigner des personnes avant qu’elles ne tombent malades.

En quoi l’approche de la maladie en acupuncture est-elle différente de l’approche de la médecine occidentale ?

Dr Robert Corvisier : Voilà, vous avez très bien ciblé vos questions. C’est exactement cela, l’approche est complètement différente quand l’on compare l’esprit de l’acupuncture et le diagnostic occidental. Je crois que le plus simple c’est de prendre un exemple…

Un patient consulte pour une douleur à la partie antérieure de l’épaule droite et une sinusite. « J’ai une douleur à l’épaule droite» dit-il depuis 3 mois, j’espère que l’acupuncture va pouvoir me soulager ! En même temps, le patient vous dit : « J’ai une sinusite, j’ai mal de chaque côté du nez, au sinus maxillaire, et cela fait trois mois que ça dure… Si vous pouviez me soulager ! … ». En acupuncture, il est évident que l’origine de cette double pathologie est probablement semblable ; c’est-à-dire que c’est le même méridien qui est atteint.

À partir de l’interrogatoire des patients, on essaye de relier ensemble les signes cliniques – apparemment différents – sous la même origine, dans la même origine énergétique. L’on parle de la même pathologie énergétique parce que, parler d’acupuncture, c’est parler d’énergie qu’on manipule à chaque séance. Il suffira de traiter tel méridien d’acupuncture qui lie l’épaule et la sinusite pour arriver à régler l’ensemble, les deux pathologies simultanément conjointes .

J’ai eu le cas hier. Il s’agissait d’une patiente qui consultait pour cette double plainte… Je pense à cet exemple-là parce que cette jeune femme de 40 ans avait cette douleur depuis plus de 3 ans. Une séance d’acupuncture a permis un soulagement dés la fin de la séance… Ce n’est pas toujours ainsi, ce serait merveilleux… Une séance d’acupuncture a réglé ces deux problèmes en une demi-heure de traitement avec les aiguilles. Donc, évidemment, cela paraît spectaculaire, miraculeux… Ce n’est, hélas, pas toujours le cas, mais c’est pour vous donner un exemple.

L’acupuncture soigne de manière globale le patient en essayant d’interpréter des signes cliniques afin d’essayer de les relier ensemble, sous le même groupe, sous la même pathologie. Ainsi des signes cliniques en apparence extrêmement différents sont à globaliser dans le but d’un traitement adapté. C’est très important. C’est pour cela que l’on parle de globalisation des signes. (…)

Ecoutez l’intégral de la première partie de l’interview. 

Nous abordons :  

  • La notion de déséquilibre
  • Les ruptures dans les circuits énergétiques (les méridiens)

Dans une deuxième partie, nous parlerons du Qi, du Yin et du Yang et des 5 éléments qui sont à la base de l’acupuncture

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